" Salut Kaly. Tu viens te promener avec moi ? ", Je n'ai jamais compris pourquoi la voix de cet homme me rends si folle. Sa voix est si douce, si apaisante qu'il m'était impossible d'être agressive avec lui. Il a toujours ce petit quelque chose chez lui qui le rend si innocent. Je fonds littéralement devant lui à chaque fois que je croise son regard rêveur. Non, je ne suis pas amoureuse mais, je l'aime tellement. Avec lui, je sens toute ma violence s'évacuer, comme un cour de yoga mais plus efficace. Enfin, cette phase d'apaisement ne dure que quelques minutes avant que ma vrai nature ne reprenne le dessus. Malgré son air doux et attendrissant, il semble si mature, si grand, si invulnérable. On dirait un rocher recouvert de mousse. Doux en apparence, fort à l'intérieur! Je n'avais même pas pris la peine de lui répondre que je marchais déjà à ses côtés, pas à pas, vers une direction inconnue. De toute façon, avec lui, j'aurais pu aller n'importe où. Je suis sûr que dans le fond ça l'amuse de me voir suivre comme un chien tenu en laisse. Soudainement je m'arrêtais, vexée par ce que mon cerveau imaginait. " Je dois partir ! " dis-je sèchement à X. Je vis son regard se figer, il semblait énervé par mes actes lunatiques mais je l'observais essayer de contenir son calme. " Qu'est ce qu'il t'arrive encore ? Pourquoi tu déconnes ? ", puis je le vis s'approcher de moi, me caressant les cheveux du bout des doigts comme on aurait apaiser un animal. Très vite, je le repoussais d'un geste violent. " Putain Kaly ! Pourquoi tu peux pas te contenter d'être normal? ". Et voilà, c'est ainsi que le grand rocher invulnérable éclaté de l'intérieur et pour ne rien cacher, ça me plaisait énormément. J'avais l'impression que maintenant nous étions à égalité. Prise de narcissisme, je lui répondis d'un air sec " Normal ? Normal ! C'est quoi normal ? Ceux sont ces blondasses que tu ramènes tous les soirs dans ta chambre ? " " Non mais je rêve ! Tu vas pas me faire une crise de jalousie en plus! Et tu vas pas me dire que tu joues aux échecs dans ton appartement avec les garçons que tu ramènes chaque soir ! Je me demande bien ce qu'ils peuvent te trouver! ". Offensée, je restais muette pendant un moment. J'aurais pu partir, rentrer chez moi et ne plus jamais lui reparler... Mais, peu importe la situation, j'avais besoin d'être près de lui, inconsciemment. J'avais l'impression qu'il me cherchait, qu'il venait de déclencher la guerre alors que si je réfléchissais, j'étais la première à mettre énervée. De mauvaise fois, je me collais contre le mur d'un air désespérée. Il se rapprocha de moi, lentement jusqu'à se retrouver à quelques centimètres de mon visage. " Je comprendrais donc jamais ce qu'il se passe dans ta tête !". Il se rapprochais lentement de moi, comme pour m'embrasser... Au début, je crue que nous allions nous embrasser mais à la dernière minute, appuyant mes mains contre son torse, je le repoussais brutellement. Honnêtement, tout mon corps ne souhaitait que l'embrasser, même mon cœur, alors pourquoi je ne tournais pas rond? " A quoi tu joues? " lui répondais-je rapidement après l'avoir jeté violemment. Il est vrai que depuis que je l'ai rencontré, je ne rêve que d'une chose, c'est de le retrouver dans mon lit. Mais je m'obstinais à répéter que c'était seulement un amis. " Excuses-moi Kaly ! Je sais pas ce qu'il m'a pris..." dit-il d'un air embarrassé en se frottant la nuque de sa main droite. Alors, étrangement, je me mis à sourire. C'était un sourire sournois, pleins de malices. " Pourquoi souris-tu ? ". Je savais qu'un jour on se retrouverait ensemble dans un lit. A ce moment très précis, je sentais une grande gène mais aussi une tension sexuelle très forte. Je n'avais absolument pas envie que ça se termine ici et qu'on ne se reparle plus jamais. Je tendis ma main, délicatement, pour lui caresser la joue d'un air attendri. Il se laissa faire, légèrement intrigué. Nous savions que nous n'irions pas plus loin ce soir là. Que nos vies étaient rythmées de disputes, de jalousies, et de rares petits gestes affectifs. Il répondit enfin à mon sourire en laissant ma main caresser son visage. Je sentais son souffle qui ne demandait qu'à m'embrasser et savoir que je maitrisais la situation me produisait un plaisir jouissif. Enfin je sortis ma main de son visage. Je me décollais du mur, lentement, avant de reprendre une marche silencieuse auprès de lui.

Donc le lien entre Kalyane et X est un lien très fort. Ils se considèrent comme des amis et ne souhaitent pas aller plus loin. Pourtant, ils sont irrévocablement attirés l'un vers l'autre. Ils ne peuvent pas s'empêcher de se disputer tout le temps, de s'envoyer des blagues sarcastiques ou de faire des crises de jalousie. De l'amour derrière ? Je dirais que oui, un peu du moins. Mais aucun des deux n'a envie de tomber dans ce cercle monotone de l'amour. (Si vous souhaitez de petites modifications, n'hésitez pas. De plus je pensais développer le lien avec le métier et le caractère choisit par la personne qui l'incarnera.)